Le Blog de la Plonge

Mots doux d’août

En ce doux mois d’août, La Plonge a déserté le blog. Sont-ils tous à la plage ? Dans de lointains pays à la recherche de spécialités culinaires à vous faire découvrir ? Vous le saurez un jour !

En attendant, puisque le mois s’y prête, puisque le temps est capricieux, puisque personne ne se plante en testant de nouvelles recettes... nous allons lire !

Il y a quelques semaines, lorsque nous avons ouvert le Blog de la Plonge, je suis tombée sur les Amis d’Emma de Claudia Schreiber. C’est l’histoire d’un homme et de son improbable rencontre avec une femme hors du commun. Figurez-vous qu’elle tue le cochon avec tellement de douceur que ses saucissons sont les meilleurs de la région. Incroyable ! Même moi qui ne suis pas –mais pas du tout- amatrice de viande, j’ai failli succomber !

Et page 25.... Admirable page 25 qui décrit comme jamais (et c’est fort probable) la Sibérie hessoise. Ils ripaillent comme personne et tolèrent la salade verte pour ses vertus décoratives...

Attablez-vous vite devant ce livre, c’est un délice !

Chauds les marrons !

Il y a bien deux semaines de ça, mon Pouce et moi, nous avions décidé de nous lancer dans un grand show sur les mots de la nourriture dans notre langage. Nous l’aurions appelé La bouche pleine de mots.

Je vous avoue qu’en ce moment, avec cette chaleur à faire fondre la Reine d’Angleterre, on n’a pas trop la frite. Mais je ne vais pas vous bourrer le mou (je sais, l’expression laisse à désirer, mais c’est la règle du jeu !) avec nos soucis celsius. C’est pétrie d’angoisse que je m’apprête à rédiger la note la plus tarte de ce blog.

Imaginez qu’une fille ayant un petit pois à la place du cerveau (oui, je compte le cerveau car il se mange !!!) tombe dans les pommes. La pauvresse étant plate comme une limande, la chute ne fut pas amortie. Son absence de belles miches faisait d’elle une morue, elle ne fut pas secourue.

Je sais, l’histoire est cruelle, mais mon score est de 9. (= oeuf + un qui font dix !!!)

La bouche pleine de mots

C’est indéniable, j’ai du pain sur la planche cette semaine, ce qui explique un peu ce silence tombé sur le blog depuis quelques jours. Il se trouve en plus que mon petit doigt (sur lequel je compte beaucoup en règle générale) a pris le large pour une semaine de repos digital bien mérité aux pays des vaches blanches et noires, sur lesquelles tombe la pluie…

Me voilà donc seule, à essayer de faire monter la mayonnaise bloguesque alors qu’il est près de 20h, et que la clim’ du bureau s’est arrêtée depuis trop longtemps.
Rouge comme une tomate, je tapote donc sur le clavier mais surtout, je pédale dans la semoule. Pour bien faire, il faudrait que je vous raconte des salades, des vertes et des pas mûres, mais pffff… ras le bol !

Que font les autres doigts à votre avis ? Ils me prennent pour une bonne poire, oui ! Mais moi, je dis POUCE. Je ferais mieux de les laisser mariner, tiens. Purée ! Si par hasard vous ne la sentez pas vibrer à travers ma prose, je vous informe que la moutarde m’est bel et bien montée au nez.
Quel était l’exercice demandé, au fait ? Rédiger une petite note, truffée de bons mots savoureux : il n’aurait pas du y avoir de pépins. J’imagine que le fait de casser du sucre sur le dos des absents n’étais pas prévu au programme, mais finalement, ma soupe à la grimace est nourrissante, j’irais même jusqu’à la qualifier de nutritive et vitaminée !

Conclusion, faire du boudin dans son coin n’est pas tout à fait inutile. La preuve : vous êtes en train de la lire

Bénédicte ( la petite Poucette)

Coq au vin et tiramisu

Ah mes chers amis, quel bonheur ! Le menu de dimanche est tout désigné : nous ferons honneur aux fleurons culinaires de France et d’Italie.
Vous allez dire que je force un peu sur les clichés. Je passe à la casserole l’emblème de la nation française et je conclue les agapes d’un gâteau dont la traduction littérale serait « remonte-moi ».
Remonte-moi quoi, d’abord ? Une légende tenace raconte que ce gâteau remonte... comment dire... le moral du séant ! J’aurais plutôt tendance à croire qu’il le leste (le séant, pas le moral).
Eh oui, l’un passe à la casserole et l’autre redonne des forces... quel bel esprit sportif !

Vous pouvez également ripailler d’une simple pizza livrée fumante par un pauvre homme privé de match pour vous satisfaire (et risquant sa vie, je vous le rappelle, sur sa pauvre mobylette au milieu de la foule hostile des automobilistes stressés d’arriver en retard pour le match). Ce serait cependant une erreur.

Faites honneur aux deux pays les plus réputés au monde pour la qualité de leur cuisine et mettez-vous aux fourneaux !

Allez les deux, et que le meilleur gagne !

Voyage de la recette : la VPC

Enfilez votre tenue d’explorateur, prenez torches et cordages, aujourd’hui nous vous emmenons à la découverte des rouages du concours !
Tel un Nicolas Hulot des temps culinaires, nous pénétrons au cœur des contrées inexplorées d’A vos toques. Première étape, la réception de vos participations par courrier.
Le voyageur inexpérimenté pourrait penser qu’il s’agit d’un parcours de santé… erreur ! Le danger rôde entre chaque détour de sentier, les plus féroces bêtes sauvages se tiennent tapies dans l’ombre, prêtes à bondir sur vos recettes !
L’une d’elle est la machine à dévorer le courrier. Ce représentant de la faune locale, bien que féroce, est nécessaire à l’écosystème du concours : en effet, c’est lui qui ouvre les lettres avec une rapidité qui n’a d’égale que sa voracité.

Passé cette première phase, vos précieuses recettes sont acheminées vers un lieu secret, où les attend de pied ferme le jury, qui déterminera les gagnants !

Rencontre avec Dominique Joubert

Poussés par une curiosité naturelle et titillés par le délicieux fumet qui s’échappe des fourneaux de vos créations, nous poursuivons aujourd’hui notre exploration gourmande des coulisses du concours. Vous vous demandez sans aucun doute à quelle sauce vont être mangées les recettes que vous nous soumettez ?
Au beurre.
Au beurre avec des petits oignons et assaisonnées d’une pincée de coriandre.
Mais je m’égare…

Dominique Joubert, autre fée de la spatule, vous dévoile ses indiscrétions culinaires :

Quel est votre rôle dans ce concours ?
Je m’occupe de la mise en place de la partie technique : comment nous allons pouvoir exploiter les recettes qui nous ont été envoyées pour en faire le livre (que les gagnants recevront en cadeau, ndlr).

Quelle recette auriez-vous aimé nous confier, celle que tout le monde vous réclame ?
Celle que j’ai faite pour la dernière réunion du concours, les amandines. C’est très bon : tout le monde a craqué ! D’ailleurs, on m’a déjà redemandé cette recette.

Quel est votre plus beau raté ?
C’est une recette ratée mais que j’ai tout de même réussie… au bout de la vingtième fois (rires) ! Il s’agit du kouglof. Je voulais absolument en faire mais il m’a fallu plus d’une vingtaine d’essais avant de réussir. Mais maintenant je vous rassure, j’y arrive (rires) !
Comme quoi, il faut toujours persévérer. Souvent, lorsque l’on rate une recette, on n’a pas trop envie de la refaire. Pendant longtemps je l’ai laissé de côté, mais j’en avais trop envie ! Finalement, j’ai réussi à la faire !

Si je vous dis vert, à quoi pensez-vous ?
Nous avons eu une réunion sur la cuisine et justement, il y avait une recette à base d’avocats.
Maintenant, quand vous me dites vert, je pense à l’avocat !

Merci à vous Dominique ! L’Annulaire vous donne rendez-vous pour une prochaine note.

Oh oui, chef !

Aaaaah... prendre un cours de cuisine avec le Chef Corvez !
Qui sait ? J’y apprendrais peut-être à confectionner des Poires Belle Hélène ? Cuisiner sans avoir l’angoisse de la plonge, c’est quand même le bonheur.

On ne parle pas assez ici de l’angoisse de la plonge.

Je m’explique : un beau matin, vous décidez de préparer pour le dîner du saumon à la vanille servi avec ses tomates confites, sa purée de céleri au curry et son bouquet de haricots verts croquants. Quelques heures plus tard, votre évier est garni de trois casseroles, un presse-purée, deux plats, deux planches à découper, quelques couteaux et cuillères. Les invités ne sont même pas encore arrivés que déjà, vous devez plonger !

Alors que là, c’est Chef Corvez qui s’y colle, à la plonge ! Tandis que vous dégustez du bout de vos doigts manucurés cette succulente Poire pochée sur croustillant au beurre salé, sauce au chocolat.

Eh oui, c’est ça la classe !

Oui chef !

Est-ce mon cœur qui palpite ou mon estomac qui gargouille ?

On ne va pas en faire tout un plat : j’aimerais surtout vous permettre de réaliser notre chance de compter parmi les membres du jury un homme de la trempe du Chef Corvez.

Il a une moustache originale… Une silhouette bien à lui… Une chouette toque d’un blanc immaculé… Bref, il a un charme fou ! Quant à sa personnalité, chacun a pu constater son charisme, son franc-parler, son dynamisme mais surtout sa générosité dans l’émission "Oui Chef". Pas facile de former une brigade de jeunes sous l’objectif des caméras… Ca a chauffé mais il leur a finalement transmis son amour de la cuisine !

Quand je pense que nous avons failli devoir nous passer de lui pour notre concours… Tout aurait pu basculer sur un malentendu plutôt cocasse. En effet, alors qu’il discutait par téléphone avec les responsables de la constitution du jury, il proposa de s’adjoindre les services de M.O.F. de sa connaissance. Imaginez la consternation de Danielle de Yparraguire (l’âme de notre concours de cuisine), qui a cru entendre Jean-Yves Corvez suggérer d’amener des « meufs » pour siéger au jury !
Heureusement pour vous chers cordons bleus, quelques éclaircissements plus tard, Jean-Yves Corvez et ses M.O.F. (sur lesquels nous allons bientôt enquêter car il y a matière à écrire sur ces Meilleurs Ouvriers de France, aussi mystérieux que talentueux) figurent bel et bien au panel de notre jury pour estimer l’originalité de vos recettes.

Savez-vous qu’il vous est désormais possible de suivre de près les conseils du Chef Corvez autour des fourneaux de sa nouvelle école de Rungis ? Avouez que vous vous verriez bien sous la toque ! Pour les plus aguerris, ses Universités Culinaires d’Eté sont programmées en Juillet et Août (toutes les dates figurent sur chefcorvez.com).

Finalement, moi, quand je pense à Jean-Yves Corvez, j’entends la voix d’Isaac Hayes qui me chante au creux de l’oreille des recettes du terroir… Et c’est torride !

A table, y’a foot !

Je suis de loin la pire fan de foot qui puisse exister. Cependant la victoire d’hier, même pour moi, n’est pas passée inaperçue. La plupart de mes voisins étaient devant la télé, fenêtres ouvertes et leurs exclamations m’ont permis de connaître le score à la minute près.
Mais la grande question est : que mange-t-on devant un match ? Spontanément, on a envie de répondre « pizza »... et si nous nous trompions ? On pourrait aussi manger des tripes, ou une bonne pâtée !

Dites-nous tout : qu’avez-vous mangé hier en regardant le match ?

Bonnes poires

Vous souvenez-vous des cours d’Education Manuelle et Technique ? On appelait ça EMT, on apprenait à faire des choses avec les mains, sans être trop vilains. Au programme -je vous le donne en mille- il y avait "Cuisine".

J’arrive un mardi matin avec mon sac garni des ingrédients nécessaires à la réalisation de Poires Belle Hélène. C’est ma maman (encore elle !) qui avait préparé et soigneusement pesé les ingrédients de la liste. De mémoire, il fallait des poires, du sucre et du chocolat et probablement des amandes.

Je partage la cuisine avec Virginie, une grande brune mûre pour son âge. Nous suivons scrupuleusement la recette photocopiée par la prof. Au début, il est question de pocher les poires dans un sirop (sucre + eau). Et là, boum ! Je n’ai pas de sucre !!! Catastrophe ! La prof va très probablement me pendre au plafond par les pieds, voire me mettre une très mauvaise note. Virginie, qui est très mûre pour son âge, ouvre tous les placards et sort une boîte en plastique contenant une poudre blanche « Tiens, y’en a ! » Me dit-elle. Alors je saute de joie et verse la quantité approximative de sucre dans mon eau.

Une fois les poires pochées, nous les dépochons. C’est très chaud. Si vous souhaitez réaliser cette recette chez vous, faites bien attention à piquer les poires avec une fourchette pour les sortir du sirop : si vous utilisez vos doigts, vous pouvez souffrir inutilement beaucoup. Nous sortons donc les poires du sirop et les déposons sur une assiette. Et comme le bout de l’index est plein de sirop, forcément, on le lèche.

Et là, Virginie –qui est très mûre pour son âge- à peine le doigt sorti de la bouche déclare « Mais c’est dégueulasse ! » (sic). Virginie se penche sur la boîte de sucre et constate qu’il s’agit en fait de sel.

La prof mettait un point d’honneur à goûter nos créations avant de nous attribuer une note. J’ai beaucoup aimé sa tête lorsque ce fut mon tour...

Pauline